lundi 25 juillet 2011

Sleepless nights

Les meilleurs textes postés sur mon skyrock xPink-Kittenx :

L'HOMOPHOBIE :

Comment ?! Tu n'arrives pas à croire au fait que ton fils ait fait telle erreur, n'est-ce pas ? Ton propre fils, celui pour qui tu auras tout donné, pour qui tu auras tant investi. En tant que père, ta fierté s'en retrouve touchée. Mais qui est-il ? Tu ne le reconnais plus. Ta femme te dit qu'un jour peut-être, cela lui passera, elle tente de t'adoucir. Mais peut importe, il n'est même plus digne de vivre près de toi, même plus digne de recevoir ne serait-ce qu'un regard de ta part. Plus le temps passe, moins tu le supportes. Tu ne le comprends pas. Quand tu repenses à ce petit garçon aux grands yeux noisettes qui voulait toujours te ressembler, qui disait "Moi je serais ingénieur comme Papa", celui qui t'admirait, celui qui voyait en toi un modèle, un repère. Quand tu repenses à tous vos moments passés ensemble, à votre complicité qui est bien loin maintenant... Quand tu penses que tu avais tout misé sur lui, sur sa réussite & qu'il n'en a plus rien à faire, qu'il a détruit ce que tu lui avais construit. Il a balayé tous tes efforts d'un revers de la main. Tu as tellement honte quand tu remarques toutes ces personnes qui se retournent sur lui, d'un air hautain. "Ce n'est pas mon fils, c'est impossible", tu te répètes sans cesse cette phrase intérieurement, n'est-ce pas ? Mais pourtant qu'il est bien ta chair & ton sang, il n'y a aucun doute là-dessus. Mais tu sais, la seule personne à blâmer ici c'est bien toi. Te rends-tu compte que tu renies ton fils pour un choix que pour une fois tu ne lui auras pas imposé ? Te rends-tu bien compte que ton fils est toujours le même, qu'il t'aime, & qu'il a encore besoin de toi ? Te rends-tu compte que par ta faute, sa vie est un véritable cauchemar ? Tu l'étouffes tant, tu l'empêches de vivre sa vie tout ça parce que ta dignité est touchée. Tu le voyais déjà à 30 ans, une femme au bras & pourquoi pas des enfants. Mais ce rêve-là est anéanti & le fait que tout ne se passe pas comme tu le souhaites te dérange. Tu penses qu'il est fou, stupide, complètement dérangé. Tu penses qu'il a une tare, que tout est fichu. Aujourd'hui, tu as voulu réprimander une fois de plus ton fils, le rabaisser plus bas que terre. Tu lui as crié de t'ouvrir la porte de sa chambre. Aucune réponse. Encore une raison de plus pour lui hurler dessus, c'est très bien. Tu le préviens, tu vas compter jusqu'à cinq & si à cinq il n'ouvre pas tu es prêt à défoncer la porte. 1. 2. 3. 4. 5. Menace exécutée, tu enfonces la porte d'un coup de pied. Peut-être que tu n'aurais jamais dû faire cela en fin de compte. Pourquoi ton fils est-il effondré sur son lit ? Tu t'avances. Tu le secoues, lui donne une gifle pour qu'il se réveille, le paresseux. Aucun mouvement. Cela l'amuse alors ? C'est à ce moment que ta vie bascule. A gauche de l'oreiller, une boîte. Une boîte de médicaments ouverte & une bouteille d'alcool vidée. Tu lui avais pourtant interdit de boire. Tu jettes un regard sur ton fils. Ton fils. Ta chair, ton sang. Tu hurles. Pour la première fois ce n'est pas de la colère. Non. Tu souffres. C'est une douleur sourde qui te prend au ventre, qui semble te tuer, qui te démuni, qui te soulève le coeur. Tu te rends compte que tu as tout perdu. Ils te disent que c'est terminé, qu'ils ne peuvent plus rien y faire. Tu es tellement blessé. Si tu le pouvais, tu te frapperais contre un mur. Malgré toi tu sens couler deux lentes traînées transparentes sur tes joues s'amplifiant à chaque seconde. Ta femme n'a plus aucune réaction à rien. Elle ne cherche même pas ton soutien. Elle ne fait que déverser sa peine aussi loin de toi que possible. Tu sais qu'elle t'en veut. Toi-même tu t'en veux. Qui es-tu pour avoir pu ne serait-ce que lui en vouloir ? Quel genre de monstre es-tu donc pour l'avoir détesté ? Mais il est trop tard maintenant. Il ne reviendra plus. C'est de ta faute. Il était ton fils. Ton sang. Ta chair. Ta vie. Il était le petit garçon aux yeux noisettes que tu as tenu sur tes genoux, que tu as bordé le soir avant qu'il s'endorme, c'était ton enfant. Tu entends encore cette berceuse que ta femme lui chantait doucement, tu revois encore son petit sourire d'ange, tu entends encore son joli petit rire. Il était ton fils, & tu aurais dû le soutenir. Tu aurais dû l'aimer jusqu'au bout. Gay ou pas.

THEME PERSONNEL :


Mes pensées aussi furtives,
Que le vent qui carressait tes cheveux,
Que la pluie d'automne qui dissimulait tes larmes,
& tes frissons d'anxiété cachés par les tremblements de froid.

Toi qui n'a jamais su comment maîtriser les battements de ton coeur,
M'entends-tu hurler ton nom derrière l'épais brouillard qui t'exclue du monde ?
Crois-tu qu'il y aurait une issue ?
Que le diable m'emporte si je n'en trouve aucune pour toi.

Si tu ne comprends pas ce que mes yeux veulent te dire,
Si tu n'entends plus ma voix,
& que tu ne remarques plus ces gestes que je tente de faire,
Que faut-il que je fasse pour que tu saches ?

Ouvre les yeux sur le monde qui t'entoure,
Cesse de réouvrir tes plaies,
Ne subit plus ce passé qui semble t'étouffer à chaque seconde,
Ne le dissimule plus derrière ton masque intouchable.

Je pourrais vendre mon bonheur au prix de ta vie,
& par les routes sineuses recroiser ton regard.
S'il-le-faut j'irais chanter ta fièvre sur ce sommet si lumineux,
Pour être sûre que demain tu ne t'envoleras pas.

Est-ce normal si je n'entends plus ta respiration ?
& tes sanglots ont-ils cessés ?
Ta démence se serait-elle envolée,
Parmis les cendres de notre histoire dévastée ?

Ereintée par tant d'hystérie,
Au son de ta voix j'oublierais mes pêchés,
& si tu le me permets,
Je viendrais te soutenir de mes mots inutiles.

Crois-tu que le précipice n'est plus très loin ?
Blasphème,
Que les jours sont longs,
& qu'ils me semblent lourds comme le poids de ta peine.

Si ton coeur ne trouve pas la paix,
Viens donc frapper à ma porte,
Je veillerais jusqu'à ma mort à ce que jamais,
Loin de moi le Ciel ne t'emporte.

& si tes démons reviennent te hanter,
Laisse cette main que tu tends en ma direction,
Si ton âme se fait lourde,
Laisse mes pauvres paroles l'effleurer.

Tente de respirer sous cette douce brise,
Reprend lentement goût à la vie,
Reprend ce qui t'as été retiré,
& ne ferme plus jamais les yeux de là où tu es.

THEME PERSONNEL :

Le poing serré, tu endures. Tu serres les dents en pensant au temps qui passe, qui file, qui te bouscule, qui ne te laisse aucun répit. & la haine qui te submerge, celle que tu ne peux refouler. Il t'arrive de vouloir fermer les yeux, réussir à ne plus penser. Tes palpitations & l'absence de raison qui t'emportent. Tes illusions qui s'emmêlent, qui te hantent. Pourquoi n'as-tu pas droit au repos ? Pourquoi n'arrives-tu pas à banir le mal qui n'a de cesse d'obstruer ta conscience ? La paix de ton âme aurait-elle un prix ? La nuit aussi interminable soit-elle que tu niais, que tu refusais d'admettre, qui aura cependant fini par te déchirer. Par te détruire à petit feu. & toi qui aura pourtant tenté de continuer sans te retourner, sans avoir à te poser de questions, te retrouve alors bien freinée dans ta course. Ta longue & épuisante course. & pourtant, tu te sentirais capable de déplacer des montagnes pour voir ne serait-ce que le mince éclat de ses yeux noirs sans fin. Ce jeu éternel qui t'emprisonne, qui te dénude face à la réalité qui te brûle & qui semble vouloir t'achever. Celui qui voudrait te lancer un défi, te menacer, t'accabler & te briser si tu ne l'acceptais pas. Si tu ne le relevais pas. Si tu ne réussissais pas. Cette vertue si fragile que tu pourrais sacrifier pour franchir ces murs immenses, qui semblent insurmontables. & pourtant tu sais que tu trouveras la force, tu sais que tu braveras mer & terre pour retrouver sa douce main. Tu ne laisseras pas le temps te brusquer. Alors tu relâches le poing. Les battements de ton coeur qui ralentissent. & peu à peu, le ciel s'éclaircit, laissant place aux traînées duveteuses & le soleil éclairer ton visage translucide.


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LA DROGUE:

Journal de Sally W., le 12 décembre à o1ho5.

"Cher journal,
J'me sens pas vraiment bien, tu sais. Je tremble de partout, j'ai la tête qui tourne & je suis fatiguée, vraiment fatiguée.
Mais ça, c'est sûrement parce qu'aujourd'hui j'ai pas pris ma dose habituelle. Mais j'avais pas assez de fric pour en acheter au gars qui m'en vend toujours. Je l'aime bien, lui. Il me juge pas, & quand il me donne ma came il me regarde jamais comme si j'étais une demeurée. Pas comme ces autres cons qui me répètent que la drogue sert à rien, que je me détruis, qu'il faut que je me fasse aider. Mais oui c'est ça! Ils se rendent pas compte que ma seule amie c'est elle. Quand elle se répend dans mon sang je n'ai plus mal, je n'ai plus cette haine lancinante qui me tue, je n'entend plus de la même façon & mes yeux alors... Je vois tellement de choses magnifiques. Des choses que les autres sont incapables de voir. Je me sens tellement puissante, tellement invulnérable, voire même immortelle. Je sais pas si tu comprends c'que je veux dire... J'pense que non, y a qu'un camé qui peut comprendre ça. 'Y a qu'un camé qui peut saisir ce que je ressens. Tu sais, quand tu pars dans ton délire, dans ton voyage, tu sais plus. Tu comprends plus. Tu penses plus (mis à part peut-être à danser & à rire jusqu'à en crever). Tout ce qui t'importe c'est juste sentir que tu te relaxes, que l'euphorie est en train de prendre posséssion de toi & que tes problèmes disparaissent au fur & à mesure que tu t'enfonces dans l'hystérie. Tout est moins douloureux. Mais après, quand les effets se dissipent, que tu commences de nouveau à sentir tes membres, avoir des crampes, que tu ressors de ton délire, là tu te prends une énorme claque intérieure, genre comme un retour des choses, tu vois ? Tu comprends que c'était simplement un état temporaire & que le monde qui t'entoure n'est plus le même. Il est glauque & malsain. Alors que dans ton trip il est tellement... tellement... je sais pas. Mais rien à voir avec cette ambiance de merde. & puis là, vlan, tu te prends tout dans la gueule. Tout ce qui s'était évaporé te reviens comme un élastique que tu ferais claquer. Puis là tu te mets à pleurer, tu sais pas vraiment pourquoi, mais tu chiales. Tu chiales tellement que t'as l'impression que tu pourras plus jamais pleurer de ta vie. & suivant ce que t'as pris comme substance tu te rends compte que t'es complètement déshydraté, que t'es au bout du rouleau. Alors ton coeur s'emballe, t'arrives plus à calmer ses battements, tu commences à te dire qu'il va sûrement finir par exploser. Puis tu t'écroules, t'as l'impression de dépérir lentement, douloureusement. & là, tu te sens vraiment seul au monde. T'as qu'une envie, c'est t'enfuir encore & encore. Recommencer ton voyage. & pourquoi pas augmenter la dose, histoire que ça dure un peu plus longtemps que d'habitude quoi. Il faut que je sorte, mon cher journal, il faut vraiment que je respire. Je devrais peut-être aller chez Karen, avec un peu de chance il lui reste encore de l'amphétamine ou du crack & en plus je me marre bien avec elle, elle est cool. Elle agit un peu comme une pute, du style quand elle a pas assez de blé pour sa coke elle se tape vite fait quelques dealeurs & en échange, ils la fournissent. Je suis pas vraiment pour & ça me dégoûte quelque peu, mais c'est comme elle veut, hein.
Bref, dans une semaine j'ai 16 ans. Ouais, super, encore une putain d'année de plus. & dans deux ans, c'est la merde qui commence.
Bon, cette fois j'y vais vraiment. J'vais aller voir Karen (j'espère qu'elle est pas occupée avec un de ses mecs de passage encore là...). Je croise les doigts. xoxo"


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